Ronflement nasal ou buccal ? Peut-être ne vous êtes-vous jamais posé la question. Pourtant, le ronflement peut avoir des origines différentes. Et selon les cas, on n’apporte pas les mêmes solutions. Comment faire la différence entre un ronflement nasal et un ronflement buccal ? Quels sont les signes pour les identifier ? Comment réduire l’un et l’autre ? On vous dit tout.
Qu’est-ce que le ronflement ?
Le ronflement, c’est le bruit de l’air qui se fraye un passage dans un espace restreint et fait vibrer les tissus mous, un peu comme un drapeau qui claque dans le vent. Le ronflement est finalement très répandu car plus de 10 millions de français ronfleraient régulièrement, et au-delà de 50 ans, 60 % des hommes et 40 % des femmes seraient touchés (source : http://www.chu-nimes.fr/actu-cht/tout-savoir-sur-le-ronflement.html/).
Mais tout le monde ne ronfle pas de la même manière. Il y a les ronfleurs occasionnels et les ronfleurs chroniques, les ronfleurs discrets et les ronfleurs spectaculaires dont le niveau sonore peut atteindre l’équivalent du passage d’un camion (soit 95 à 100 dB). Si la majorité des ronflements sont bénins, ils peuvent être le signe précurseur de pathologies plus graves comme l’apnée du sommeil. Une pathologie plus fréquente qu’on l’imagine : selon les études entre 1 et 8 % de la population seraient concernés (source : https://chhuor-orl-nantes.fr/le-ronflement-et-lapnee-du-sommeil/). Les ronflements peuvent perturber les nuits du ronfleur, de la personne qui partage son lit et même parfois de toute la famille !
-> Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le ronflement
Quels sont les différents types de ronflement et comment les reconnaître ?
Ronflez-vous un peu, beaucoup, passionnément ?
Faites-vous partie des ronfleurs d’un soir ou des ronfleurs de toujours ? il existe 3 grandes catégories de ronflement en fonction de la fréquence et de l’intensité.
- Le ronflement est léger ou occasionnel. Il ne perturbe ni vos nuits ni celles de votre partenaire. Il peut intervenir surtout l’hiver ou au moment des allergies, ou encore après une soirée de fête (alcool, repas trop copieux).
- Le ronflement modéré est plus fréquent et plus sonore. Il peut être gênant pour votre entourage et perturber votre capacité de récupération. Alors, vous passez de mauvaises nuits et vous vous réveillez fatigué(e). Souvent, des solutions simples permettent d’atténuer le ronflement modéré voire de le faire disparaître. N’hésitez pas à vous renseigner auprès d’un professionnel de santé.
- Le ronflement chronique est permanent et peut être associé à d’autres pathologies comme l’apnée du sommeil. Ce type de ronflement doit être diagnostiqué par un médecin qui peut demander des examens complémentaires. Certains équipements médicaux peuvent être nécessaires pour accompagner l’apnée du sommeil et parfois, une intervention chirurgicale peut résoudre le problème.
Ronflement nasal ou buccal : toutes les différences
Et vous, quel ronfleur êtes-vous ?
Selon le type de ronflement, les solutions à apporter sont différentes. C’est pourquoi il est important de bien se connaître et de bien comprendre l’origine de ces bruits nocturnes.
Le ronflement nasal : Il est causé par des voies nasales obstruées dû à un rhume, une allergie ou une cloison nasale déviée. Certaines personnes ont également des voies nasales plus petites que la moyenne et cela peut créer un ronflement, car l’air rencontre des difficultés à circuler dans la sphère ORL : le ronflement est alors fréquent voire permanent.
Le test pour se faire une idée : En bouchant une narine avec votre index, observez ce qui se passe dans l’autre narine quand vous respirez normalement. Si celle-ci se rétrécit nettement au passage de l’air, vous êtes probablement un ronfleur nasal. Vous pouvez continuer à explorer cette hypothèse.
La solution ? Aujourd’hui il existe des solutions simples à efficacité immédiate qui élargissent les voies nasales pendant votre sommeil et réduisent le ronflement. Si votre ronflement est occasionnel, pendant la saison hivernale où les rhumes se succèdent, pensez aussi à bien nettoyer les voies nasales avant d’aller vous coucher à l’aide d’un spray nasal.
Le ronflement buccal : Il est causé par l’obstruction du passage de l’air entre la bouche et la gorge. Lors du sommeil, les tissus mous du palais et de la luette se relâchent. Souvent, le ronflement buccal a lieu la bouche ouverte. Le ronfleur se réveille d’ailleurs fréquemment avec la bouche sèche. Le son est régulier, comme le bruit d’une voile au vent. Mais attention, parfois des voies nasales obstruées peuvent être la cause d’un ronflement buccal, ce qui peut brouiller les pistes.
Le test pour se faire une idée : Si, quand vous essayez de ronfler volontairement la bouche ouverte, le son est le même que le ronflement pendant votre sommeil (la personne qui dort avec vous pourra peut-être vous le confirmer), il est probable que vous soyez un ronfleur buccal. Continuez l’enquête dans cette voie !
La solution ? Une fois encore, des moyens existent afin de faciliter le passage de l’air et limiter les vibrations sonores causant les ronflements. Différentes solutions selon vos goûts (sprays, pastilles, oreillers…) permettent de limiter les vibrations sonores au niveau de la gorge. Vous trouverez aussi des appareils permettant d’aider à retenir les tissus mous lors du sommeil et de maintenir ainsi un flux d’air.
Dans tous les cas, éviter de dormir sur le dos est une des clés pour des nuits plus calmes. Les positions latérales favorisent en effet le dégagement des voies respiratoires.
Comment savoir si votre ronflement est pathologique ?
Un doute ou une question ? Vite, une consultation !
Aucun tabou à avoir. Le ronflement est un motif de consultation majoritaire chez les ORL ! (source : https://chhuor-orl-nantes.fr/le-ronflement-et-lapnee-du-sommeil/). S’il incommode votre partenaire, s’il perturbe vos nuits ou si vous suspectez une apnée du sommeil, une consultation chez un médecin est nécessaire. N’hésitez pas à y aller avec votre partenaire qui pourra donner des informations précieuses au médecin pour l’aiguiller sur le type de ronflement (fréquence, son, position pendant que vous ronflez…).
Votre médecin pourra alors prescrire des examens complémentaires et personnalisés et ainsi vous accompagner pour passer à nouveau des nuits paisibles.